Le poids des non-vaccinés
Maintenant qu'ils ne peuvent plus dire que la vaccination mur-à-mur va arrêter la transmission, ils disent que c'est pour sauver le système de santé. Vraiment?
Ça fait des mois que ceux qui suivent la game le disent: l’efficacité contre l’infection des vaccins diminue rapidement. L’article OMS-Cornell sur les données du Qatar a été prépubliée au début de l’été (publiée avec des modifications mineures dans le NEJM en octobre), l’étude du Ministère de la Santé israélien et le rapport du CDC sur l’éclosion massive chez les vaccinés dans le comté de Barnstable au mois de juillet. S’en est suivi le preprint suédois du mois d’octobre, qui corrobore non-seulement la perte d’efficacité mentionnée dans les deux premiers rapports, mais montre aussi une protection NÉGATIVE contre les infections après 8 mois, et très faible contre les cas symptomatiques après 9 mois.
Figures de l’étude suédoise:
Ça devenait de plus en plus dur de justifier la vaccination mur-à-mur sous l’angle de la réduction de la propagation et puis, bam! Omicron! Les données commencent à sortir d’un peu partout: Québec, Allemagne, Danemark et j’en passe; non-seulement la vaccination empêche pas l’infection, mais l’augmente!
Changement de plan, pas le choix, ils peuvent plus vendre la vaccination mur-à-mur pour combattre l’infection, c’est maintenant pour combattre les hospitalisations. Selon les gestionnaires de la narrative, le 10% de non-vaccinés représentent 50% des hospitalisations. Ian Beauregard a démontré qu’il s’agit plutôt de 11% de non-vaccinés et 33% des hospitalisations (allez voir régulièrement, ça drop à tous les jours), mais bon, prenons quand même le chiffre de 50%. On va aller voir ce que ça représente vraiment comme fardeau sur le système de santé.
Je vais utiliser les données canadiennes étant donné que celles québecoises c’est le bordel, et que j’ai trouvé des études sur les coûts des morbidités au niveau fédéral, mais pas au provincial. Les deux démographies sont pas exactement les mêmes, mais l’ordre de grandeur va être respecté. Je vais utiliser les coûts directs en santé comme proxy au fardeau, qui tient compte du lit, de la main-d’oeuvre, de l’appareillage, de la médication, de la nourriture, etc.
Selon le CIHI, une hospitalisation Covid coûte en moyenne 23 000$. On va s’entendre, c’est un gros morceau, environ autant qu’une transplantation rénale. Ceci étant dit, on va remettre ces chiffres là en contexte. J’ai trouvé des études qui estiment les coûts en santé du tabagisme, de la malbouffe et de la sédentarité (pour les années 2012, 2009 et 2014 respectivement). Les études commencent à dater, il faudrait actualiser les valeurs monétaires, les prévalences et les démographies pour avoir une valeur plus précise, mais l’ordre de grandeur va être suffisant pour ce qu’on en fait. Les coûts vont être résumés dans un tableau plus bas. Les coûts directs annuels en santé du tabagisme, de la malbouffe et de la sédentarité sont de 6.5, 5.1 et 2.4 milliards de dollars respectivement. En date du 30 décembre 2021, le nombre total d’hospitalisations depuis le début de la pandémie était de 96 349, donc un montant total de 2.2 milliard de dollars.
Voici le calcul des coûts directs en santé liés à la Covid:
Le tableau résumé des coûts directs en santé liés à la Covid et aux mauvaises habitudes de vie:
Et maintenant, les graphiques comparant les coûts directs en santé liés à la Covid et aux mauvaises habitudes de vie:
Les mauvaises habitudes de vie ont donc un coût direct en santé d’environ 13 fois ceux de la Covid, et si on prend le fameux “50% des hospitalisations Covid sont chez les non-vaccinés” pour du cash, ça veut dire que les coûts directs en santé des mauvaises habitudes de vie sont environ 26 fois ceux de la part des coûts directs Covid des non-vaccinés.
Les coûts directs en santé des mauvaises habitudes de vie sont environ 26 fois ceux de la part des coûts directs Covid des non-vaccinés.
Les coûts directs en santé des mauvaises habitudes de vie sont environ 26 fois ceux de la part des coûts directs Covid des non-vaccinés.
Les coûts directs en santé des mauvaises habitudes de vie sont environ 26 fois ceux de la part des coûts directs Covid des non-vaccinés.
Ça dure depuis que je suis né, et ça tient même pas compte des hospitalisations incidentes, soit les gens qui testent Covid+ alors qu’ils sont hospitalisés pour autre chose. L’INSPQ reconnaît qu’il est pas possible de différencier entre les deux à partir de leurs données, mais Hélène Buzzetti a réussi à arracher le chiffre de 25% à Dubé. On monterait à plus de 30 fois!
Ça a passé 6 pieds par dessus la tête des gens depuis des décennies, et ce qu’ils appelent du délestage quand c’est à cause de la Covid, ils appelaient ça des listes d’attente jusqu’en mars 2020. Si les gens se fouttent d’un problème 30 fois plus grave depuis longtemps mais diabolisent tout d’un coup les non-vaccinés, c’est que quelqu’un déforme la réalité pour créer un ennemi publique et détourner les regards du vrai problème.
C’est donc absolument faux de dire que le système de santé est mis à mal à cause des non-vaccinés, et comment on appel ça quand une institution déforme la réalité pour pousser un agenda?
Propagande vous dites?
Bottom line
La vaccination n’a pas d’impact positif sur la transmission, et à juste un impact marginal du point de vue des hospitalisations. Si vous voulez vous faire vacciner, be my guest, mais la vaccination doit rester un choix personnel en fonction de votre tolérence au risque. That’s it.
A propos des hospitalisations incidentes, un article du Devoir du 6 janvier indique :
"le Dr Horacio Arruda, a avancé qu’« au moins 30 à 40 % des patients » hospitalisés et atteints de la COVID-19 n’avaient pas été admis pour traiter cette maladie."
(https://www.ledevoir.com/societe/sante/658434/coronavirus-nuances-sur-le-nombre-de-patients-atteints-de-la-covid-19)
Merci pour votre article. Je vous recommande vivement l'entrevue de Geert Vanden Bossche, vaccinologue, sur le site de BAM!, un nouveau media alternatif (https://bam.news/videos/interview-geert-vanden-bossche/).
Enfin de l'information, au milieu de cet univers de désinformation !